Pono et Interpono

2016.

Pono et Interpono sont à la genèse d’un renouveau esthétique dans le travail de Mara Fortunatovic : le cadre est un élément essentiel. Composant laissé brut, celui-ci n’est pas camouflé sous une couche de peinture blanche qui viendrait accorder et unifier agréablement les œuvres disposées dans l’espace d’exposition. Matériau froid et grisâtre, l’inox apporte aux deux réalisations une assisse solide, presque impérissable, imperturbable. Cette stabilité observable se confronte aux fines feuilles d’inox qui jonchent et traversent de part en part l’ossature, que cela soit dans Pono ou Interpono. Le titre latin des créations permet d’appréhender la symbolique des deux pièces. Effectivement, en latin, « pono » est la première personne du singulier du verbe « ponere » qui signifie placer, disposer, installer, exposer. Le terme « inter », quant à lui, renvoie aux notions d’interstice, d’intercalation, d’entrelacement, d’encartage. Dans Pono et plus spécifiquement avec Interpono, l’articulation des feuillets possède un aspect léger, aérien, que le cadre n’a pas. L’œuvre oscille entre peinture et sculpture.

Pono
Inox, glycéro, 90 x 85 x 7 cm.

Interpono
Inox, glycéro, 110 x 85 x 7 cm.

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