Pour sa 13e édition, le festival photo de La Gacilly innove en créant une galerie dédiée à l’émergence. Trois jeunes photographes ont remporté l’appel à candidature diffusé sur le net au printemps.
Au cœur du Morbihan, à une cinquantaine de kilomètres de la plage la plus proche, La Gacilly prend chaque été une dimension internationale. Cette commune de quelque 2000 habitants accueille en effet depuis 2004 le Festival International de la Photo Nature et Paysage, composé d’expositions de photographes venus d’horizons variés. Les galeries, presque toutes à ciel ouvert, serpentent le long des ruelles, des jardins et de la rivière, déroulant un programme centré sur deux thèmes.
- © Julie Hascoët
Pour la 13e édition, qui met à l’honneur à la fois le Japon et les océans, le festival innove avec une galerie dédiée à la photographie émergente. Un appel à candidature sur le thème des océans, diffusé au printemps via les réseaux sociaux, a reçu près de 200 réponses. Le jury, composé de membres de l’équipe et de Guillaume Herbaut, lui aussi exposé, a sélectionné les images d’Anna Filipova, Julie Hascoët et Bruno Quentin, trois jeunes photographes aux regards bien différents.
Si les océans sont évoqués, peu de vagues agitent la surface des images. Jeune photographe bulgare basée à Paris, Anna Filipova nous mène en Artique, avec une approche documentaire. Les glaces entourent la base scientifique de Ny-Alesund, sous le Pôle nord. Sur cette série de photos où le blanc et le bleu dominent, peu de présence humaine, mis à part des instruments scientifiques.
- “Research at the end of the world” © Anna Filipova
- © Bruno Quentin
- © Bruno Quentin
Julie Hascoët, diplômée de l’école d’Arles, a quant à elle exploré des zones des côtes bretonnes investies par des free-parties plus ou moins illégales. Mouvements débridés et démesure des empilements d’enceintes donnent au spectateur le sentiment de découvrir une terre inconnue. Autre rassemblement, qui tangue lui aussi sur l’illégalité, celui des migrants observés à Calais par Bruno Quentin. Ce jeune photojournaliste bruxellois, qui s’intéresse aux conflits et à leurs conséquences sociales, a choisi de montrer le quotidien des réfugiés, qui patientent dans l’espoir de trouver un pays d’accueil de l’autre côté de la Manche.
- © Julie Hascoët